EFFET D'OPTIQUE

(Je voudrais proposer à la lecture, un premier texte. Il faut bien commencer. Tu me diras (ADMI ?) si je m'y prends bien. Sinon, tu effaces le tableau.
En attendant bravo pour ce forum qui nous en met plein les yeux, déjà.

Mon envie, serait d'inviter les mots à ce premier cocktail.

Voyons les, ces mots, ici et là, manifestant leur présence tentant de s’accorder avec nos sens, s’accrochant en toute innocence à notre cou afin de nous faire partager leur TOUT : Ne seraient-ils pas un peu nous ?… Ou nous, un peu eux, après tout ?

En passant, je voudrais aussi citer 3 lignes d'une auteure dont je ne puis imaginer qu'elle soit absente pour cette ouverture :

« Ô, comme j’aimerais sublimer ma plume !
Caresser l’inexprimé, l’inexprimable
Visiter cette incorporéité…  »
Andrée Duchesneau. Sublimité

Et maintenant mon modeste petit texte :

Et si nous les regardions de plus près, ces mots,
envieux de sublimité ?

Sur tous ces écrans à fond vert-olive, bleu-ciel, ou noirs,
Sur ces dits que l’on jouit d’ouïr, parce qu’on veut les croire,
Sur ce propre lit de feuilles où je vous convie avec espoir,
Admirez-les, ces mots d’un jour, de toujours ou d’un soir
Et Contemplez-les, se regardant, eux-mêmes et entre eux,
Comme dans un miroir, à la limite du facétieux.
Ne se voudraient-ils pas, eux aussi, par lui, grandis,
Ou y chercheraient-ils leurs sosies, afin d’en eux, se voir aussi ;
… Les jauger,
Les juger ou les subjuguer ?
Sûr : ils font tout pour montrer qu’ils peuvent s’y aimer,
Y animer leurs sentiments les plus affirmés.
Sans aucun doute, ils se veulent,
Jusqu’à risquer s’y perdre, jusqu’à s’y montrer aveugles ;
… Mais surtout ne pas finir seuls.

Admirez, comme ils se séduisent ou s’éconduisent,
Comme, dans le bonheur ils s’induisent,
Comme, vers l’erreur, parfois, ils se conduisent,
Comme ils s’introduisent
Dans le corps des phrases,
Intronisent les âmes en phase…


Acteurs dans l’âme, actrices,
Ils produisent tant et tant de jeux complices !
Mais ils ne s’accomplissent qu’accompagnés,
Ne luisent que par leurs reflets.
Ils s’entre-détruisent quand ils ne peuvent s’entrelacer ;
Ils se lassent lorsqu’ils sont trop longtemps enlacés.
Ils font l’Amour entre eux ;
Pas toujours qu’à deux ;
Dos à dos ou face à face,
Sans cadeau, mais avec douce préface,
Jusqu’à ce que bien leur fasse.
Ou bien ils s’effacent… s’espacent,
Se masquent dans la masse,
Se déguisent ou s’esquivent ;
Esquissent une réplique vive.
Ils vivent de ce duel perpétuel, naturel,
Et ô combien sensuel.

Le Monde ne court sur son Histoire
Que parce qu’un inconnu l’attend ;
Les mots ne se couchent sur une écritoire
Que parce qu’un autre va en faire autant.


Effet d’optique ?
Ou faits, eux, nous, à l’identique ?
Pour sûr : efficientes connivences,
Évidentes ressemblances.
Et quelle « en partance » d’importance
Nous permettant de nous rencontrer… NOUS !
À travers eux… Au bout.

Bienvenue sur ce forum, je suis le modérateur informaticien. Si il a un soucis , préviens Anges qui me dira le problème. Bien amicalement .

Le Mentor des poètes

Un tout grand BRAVO Jean-Jacques pour avoir développé avec talent ces vers que notre amie Andrée a posté et qui t'ont, de toute évidence, inspirés.
Ton ressenti  pose toutes les questions du sens des mots, ignorant parfois même où ces derniers nous conduisent.
Doit-on les écouter ? Je pense qu'il valent qu'on y fasse attention.
Les recevoir est un cadeau, je n'en doute pas.
Les mots pour panser nos maux sont les plus beaux.
Toutes mes amitiés,
Anges

Bravo , je suis vraiment épaté du travail accompli sur ce très beau texte, j'ai apprécié également les quelques vers qui ressortent.

Bien à toi

Le mentor du poètes  

Magnifique travail j'adore bravo bises

Superbe texte ! Bravo ... Merci du partage ... Très belle soirée, Laureen