En son âme les regrets (la grande chanson balladée)

En son âme les regrets (la grande chanson balladée)

Elle écoute ses pas sur le bitume froid,
Il passe sans la voir la tête dans la lune
Rêvant aux beaux ajours ; lointain du désarroi,
L’âtre d’un souvenir en sa lacune,
L’amour entre ses mains a fui vers le noroît ;
Sa dame ayant suivi l’appel de la fortune ;
Aujourd’hui son fantôme est revenu bien droit.

Qui le suit sans un bruit essuyant une larme,
Les regrets de sa faute, au clair-obscur
D’un instinct puéril, bouleversant le charme.
D'un instinct puéril, scandalisant le ch
Lui, pense encor à elle et cela le désarme,
Qu’il pleure les instants d’un bonheur pur,
Sourd au chant de son âme, il n’entend qu’un vacarme.

Ignorant le refrain de cet appel adroit,
Lui disant qu’elle est là, resplendissante en brune
Dans un rai lumineux sur un beau palefroi ;
Est-ce une illusion sur cette dune,
Le lieu de leur rencontre ? À cet instant, il croit
Devenir un peu fou, seul face à la lagune
Lorsqu’il distingue enfin, son spectre à cet endroit.

Elle écoute ses pas sur le bitume froid,
Il passe sans la voir la tête dans la lune
Rêvant aux beaux ajours ; lointain du désarroi,
L’âtre d’un souvenir en sa lacune,
L’amour entre ses mains a fui vers le noroît ;
Sa dame ayant suivi l’appel de la fortune ;
Aujourd’hui son fantôme est revenu bien droit.

Béatrice Montagnac