Un triste amour d’automne ( la strophe onéguine)

Un triste amour d’automne ( la strophe onéguine)

Quand une palme d’or rencontre un champignon,
Un amour naturel, voué dans la tendresse,
Sous l’ombre d’un buisson, un tableau fort mignon
Que l’automne captive au feu d’une caresse.
Cette passion folle au temps d’une saison,
Avant de disparaître en pleine cueillaison,
Celle la main d’un homme avec sa gourmandise,
Une bonne omelette un soir de flemmardise !
La feuille en sa douleur, au vent s’en va mourir.
Qu’au fond de la forêt l’on entend sa complainte,
Dans un dernier sanglot en y laissant l’empreinte
De son penchant pour lui, que l’on va découvrir
Sous un tapis de fleurs, une larme vermeille,
Pérenne désormais, qu’un fantôme la veille.

Béatrice Montagnac