Ses longs sanglots (le sonnet Estrambot)

Ses longs sanglots (le sonnet Estrambot)

Notre mère sanglote aux tisons de ses maux,
Quand le baiser emporte une braise en nuage
Qui plombe l’atmosphère allant jusqu’au rivage,
Une lame de fond prévient les animaux ;

Puis douche les bosquets, serf des flammes brûlantes
Que l’incendie attise aux chatouilles du vent,
Ainsi la terre appelle en force le serment,
Pour punir les humains aux envies aberrantes.

Gaïa perdant le nord par l’amputation
De sa faune en danger, la végétation
Est une torche à vue, avant la canicule.

Un espace orphelin, ce bouleversement
Me laisse hélas sans voix, devant le crépuscule
Que m’offre l’horizon, impitoyablement.

Je regarde céans, ce bois si minuscule
C’est la mort des forêts, cela, pour un mordu
Épris d’adrénaline, ah, quel malheur ardu.

Merci du fond du coeur mon amie je t'embrasse